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Our History

L’histoire de la Fondation

L’histoire de la Fondation/Our History I Chronologie/Chronology I Président et directeurs/Presidents & CEO

Français plus bas.

Part of French history: A Few Milestones

The Revolution of 1789 and the Empire: Origins

•In the early 19th century, Napoleon I issued an edict establishing the Consistoire Israélite de Paris, a national institution responsible for unifying and centralizing the social and religious activities of the French Jewish community. In 1809, Napoléon I instructs the Consitoire to restructure and consolidate all charitable groups  under one banner : the  Comité de Bienfaisance Israélite de Paris (CBIP) the predecessor of CASIP.

19th Century: Philanthropy

•From the 1830s onwards, bankers, businessmen and politicians such as Adolphe Crémieux and the Rothschild family – bankers, businessmen, and politicians – modernized the institution and created schools, hospitals and welfare centers.

Late 19th Century: Modernization and Secularization

•In 1990, the Comité took part in the International Congress of Public Welfare, which aimed to unite public and private welfare institutions and promote collaboration in the field.

Early 20th Century: Absorbing Waves of Immigration

•The pogroms of 1881 and 1903 and the 1st Russian Revolution of 1905 prompted many Russian Jews to emigrate. From the end of the 19th century, the CBIP took on the mission of integrating immigrants from Eastern Europe in Paris.

Liberation, After the Holocaust: Assisting Survivors

•COJASOR was established in March 1945 by the Joint for France, to coordinate moral and material support for Holocaust survivors. As the population aged, Cojasor specialized in providing care for the elderly in convalescent homes.

1950s to 1970s: Integrating Immigrants from North Africa

•Since the early 1950s, CBIP has provided material support and facilitated the integration of tens of thousands of North African Jews.

1999: The Merger of Casip and Cojasor

•Recognized as a public non-profit organization, the Foundation’s aim is to address the social needs of people in difficulty, particularly members of the Jewish community, by all appropriate means, extending its services to anyone in need, regardless of age, origin, nationality or place of residence. The Foundation operates in a spirit of openness. (Article 1,By-laws of the Foundation Casip-Cojasor).

Since the 2000s: Contributing to National Policy

The Foundation has become a contributor to national policy, focusing On seniors and people with disabilities.

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L’origine et la création du CBIP en 1809

Les communautés juives ont toujours été dotées d’institutions chargées de collecter et de redistribuer les nombreuses donations des fidèles. Au début du XIXème siècle, Napoléon Ier charge le Consistoire de Paris de réformer et de centraliser ces sociétés de bienfaisance. Ainsi est créé, le 24 octobre 1809, le Comité de Bienfaisance Israélite de Paris (CBIP)


La modernisation et le développement du CBIP (1839 – 1900)

Dès les années 1830, des hommes politiques et des hommes d’affaires, tous philanthropes – Adolphe Crémieux, Baruch Weill et plusieurs membres de la famille Rothschild, pour ne citer qu’eux, – mettent leur talent et leur notoriété au service du Comité. Sous leur présidence, des écoles, des orphelinats, des dispensaires, des hôpitaux, dont celui du 76 rue Picpus, – Fondation James de Rothschild – ainsi que la maison de retraite “Moïse Léon” pour femmes âgées voient le jour.

Le Comité se modernise en adoptant en 1839 de nouveaux statuts, qui introduisent des outils de contrôles (enquêtes, statistiques, publication de rapports financiers) et des moyens supplémentaires pour multiplier les recettes (quêtes, souscriptions, loteries, etc.). Pour s’occuper des nécessiteux israélites de Paris, au nombre de 2 000, le Comité procède à une diversification de ses services, incluant aussi bien la distribution de biens de première nécessité que d’aides d’ordre cultuel. Les indigents reçoivent ainsi des bons de nourriture ou de repas cachers, des combustibles pour se chauffer, des vêtements, des secours en argent pour payer des dots, des loyers, des outils de travail ou encore les frais liés aux services funèbres. La diversification des services du CBIP, marquant un progrès de la bienfaisance, sera récompensée en 1900 lors de l’Exposition universelle, à Paris.

C’est en 1887, reconnu d’utilité publique, que le Comité doit renoncer à certaines de ses aides cultuelles, notamment la distribution des pains azymes, l’organisation de repas de Pâque ou encore l’octroi de subventions pour les bains rituels.


 L’accueil des juifs d’Europe orientale et centrale (1881 – 1942)

Dès la fin du XIXe siècle, aux secours que le Comité apporte aux indigents de Paris, s’ajoutent ceux octroyés dans l’urgence aux Juifs en provenance d’Europe centrale et orientale fuyant la misère et les pogroms. Dans l’entre-deux- guerres, la France accueille par milliers des Juifs venus des Balkans, puis, après l’arrivée de Hitler au pouvoir, dans une moindre proportion, d’Allemagne, d’Autriche et de Tchécoslovaquie.

Le CBIP les assiste dans la mesure de ses capacités financières. Dans les années 1930, la question de l’aide à fournir aux réfugiés Juifs allemands suscite d’importants débats au sein du Comité à cause de l’accroissement de l’antisémitisme en France, tout comme ce fut le cas lors de l’arrivée massive des juifs russes à la fin du XIXe siècle.

À la suite de l’occupation allemande, le CBIP est dissous en 1942 par le gouvernement de Vichy. Ses locaux et ses biens sont transférés à l’Ugif (l’Union générale des israélites de France), organisme mis en place par l’occupant. Il ne reprend ses activités qu’à la fin de la guerre. Les pouvoirs publics ont alors pour priorité de rapatrier les prisonniers et les déportés. En revanche, peu de mesures concrètes sont prises en faveur des juifs réfugiés en France.


Le COJASOR : un organisme dédié aux réfugiés et aux personnes âgées (de 1945 à 2000)

Dans ce contexte, l’American Joint Distribution Committee soutient, en 1945, la création du Cojasor (Comité juif d’action sociale et de reconstruction), issu de l’action sociale clandestine durant la guerre, afin de centraliser l’aide matérielle et morale apportée aux survivants de la Shoah en France. Les familles et les personnes âgées sont hébergées dans des établissements situés sur l’ensemble du territoire. Par la suite, le Cojasor poursuivra son activité auprès des réfugiés venus du Moyen-Orient, notamment d’Egypte et d’Europe de l’Est. Il continuera également à gérer les maisons de retraite de Nice et d’Aix-les-Bains.


L’accueil des juifs d’Afrique du Nord par le CBIP-CASIP (1950 à 1975)

Après la Libération, la création ou la reprise d’activité de plusieurs organisations d’action sociale juives délimite le domaine du CBIP. En coordination avec le Fonds social juif unifié, il se concentre sur l’aide aux familles nécessiteuses et sur l’accueil et l’intégration des immigrés d’Afrique du Nord pris en charge par des assistantes sociales professionnelles.

En 1963, la notion de bienfaisance étant devenue démodée, le Comité prend le nom de Comité d’action sociale israélite de Paris (Casip).


Depuis les années 1970, de nouveaux services sont créés pour répondre au mieux aux besoins des usagers de plus en plus touchés par la crise économique : reconstruction de la résidence Moïse Léon, assurance de groupe complémentaire santé et “habitation”, halte-garderie pour faciliter l’intégration des enfants des familles défavorisées, foyer pour handicapés mentaux, etc. De nouvelles résidences pour personnes âgées viennent s’ajouter à celles déjà existantes en Île-de-France et en province.

Un service d’écoute et de livraison de repas aux personnes isolées et âgées, et la Maison des Seniors Bluma Fischer favorisant le lien social des personnes âgées viennent compléter les actions menées par la Fondation auprès des personnes âgées. Des structures spécialisées dans le handicap se sont développées depuis 2012 : le Foyer Brunswic pour personnes  en situation de handicap vieillissantes et Emerjance, une plateforme multiservices regroupant dans un même lieu deux services d’accompagnement à la vie Sociale (SAVS Centre Lionel et Imaj), un service de tutelles, un service social, un service pour les aidants (SAFIRH).